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© La Rue de Russie 2007 / 2011
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LRDR    

Une maison d'édition indépendante à Nice     
[Florent Danne]

Vit et travaille à Lille
Né en 1978 à Charleville-Mézières


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Publications
Ce qui reste de l'aube
Editions La Rue de Russie, 174 pages / décembre 2010
Un barbare dans une bibliothèque
Hippocampe revue n°7 / avril 20112 /
Robert Musil: la patience et le clandestin
Collection ouverture philosophique, Editions de l'Harmattan, 264 pages / mars 2008 /
Proust ou l'entomologiste amoureux in Le nouveau recueil, n°63 / 2002 /



Presse
L'intégralité des articles est disponible à la rubrique « presse » du site.


Magazine Olé n° 465, mars 2011, par Daniel Bégard.

« Avant d'être une hôtellerie, machine à sous du bronzage de masse pour peaux nordiques, avant même de faire planer les fleurs et tourner le reste sur un air de flamants roses, Ibiza fut dans les années trente du siècle dernier un refuge hasardeux où souffla l'esprit [...] Ibiza et ce qui fut à Ibiza, Florent Danne s'en sert sans jamais tomber dans la facilité douteuse d'une reconstitution savante. Son beau récit est à prendre tel qu'il nous est donné et c'est déjà beaucoup. Une voix singulière et forte. Recommandé.»

La revue de belles lettres n° 1 2011, juin 2011, par Gwilherm Perthuis.

« L'intrigue du roman est sans cesse déplacée, ne tient pas en place, n'est à aucun moment saisissable tant elle est volatile. C'est sans doute la forme du texte qui tient lieu d'intrigue: une construction littéraire, un montage, menant de la description à la lettre, du poème à l'énoncé de propositions logiques [...] C'est donc à une promenade sur un terrain marqué d'indices mais jamais vraiment défriché que nous sommes invités. La boussole étant à chaque pas inversé.»

Hippocampe n° 4, octobre 2010, par Marie-Laure Hurault.

Une chambre d'échos

« C’était un de ces matins qu’il disait fait pour partir. » Ce qui reste de l’aube est le roman d’une amitié entre le poète Rainer Ernst et le logicien Franz Stefan. De la logique des dérivées à la dérive des pensées, c’est la cohérence du monde qui se joue. Pour Franz, sans doute faut-il l’ordonner et approcher la vérité par la raison. Pour Rainer, il ne s’agit pas tant de fixer le monde que de le saisir en mouvement. Franz finit par mettre ses pas dans ceux de Rainer : sa vie à Ibiza, sa femme Ottilia, sa fille Lucie, sa passion pour la peinture italienne. Accompagner et rejoindre Rainer, c’est partir à la recherche d’une promesse, c’est rencontrer les anges et accéder aux noms secrets. Comme dans une chambre d’échos, se croisent Aristote, Goethe, Hölderlin, Fra Angelico ; Benjamin et Wittgenstein, réminiscences fugitives. Florent Danne nourrit sa fiction d’emprunts au réel, les convoquant, les modifiant, les contrariant par la réalité de ses personnages, tissant des liens explicites ou souterrains pour explorer un territoire, un lieu où autre chose advient. Aussi n’hésite-t-il pas à citer en épigraphe de son roman un extrait d’un poème de Rainer. « Attends-toi à ce que je vienne / M’éloigner dans le matin. / Nous joindrons nos mains / Comme deux marionnettes en prière, / La joie sera pour nous / Et le reste de l’aube. » Rainer Ernst, « Danses païennes », IV.
L’écriture de ce jeune auteur né en 1978 est aussi libre que dans une série de métamorphoses : récits, articles de traité, poèmes, lettres. Dans Ce qui reste de l’aube, si une vie n’est jamais loin de sa fin, elle devient une fenêtre ouverte sur le monde et voisine toujours avec l’art.